Journal de bord : Le Majordome

17 septembre 2013

"Tout ce que tu as, tout ce que tu es, c'est grâce à ce majordome"

Le film s'inspire d'une histoire vraie, celle d'Eugen Allen, majordome de la Maison Blanche ayant servi sept présidents américains. Forest Whitaker incarne donc, Cecil Gaines, qui de Einsenhower à Reagan, traverse les couloirs de la politique, de la Maison Blanche et de l'histoire de son pays, notamment pendant le mouvement des droits civiques.

Le réalisateur Lee Daniels (auteur de Precious en 2009) signe ici une véritable fresque, évoquant au moyen d'archives, les sittings pacifistes, l'espoir représenté par Martin Luther King, le mouvement des Black Panthers... Des liens sont ainsi faits entre ce mouvement des droits civiques et l'influence qu'a pu avoir le majordome Cecil Gaines sur l'opinion des différents présidents. Globalement, c'est bien fait avec de beaux moments d'émotions.

En ce qui concerne l'interprétation, on a ici un grand Forest Whitaker, de bons acteurs, Oprah WInfrey qui sans être une révélation, incarne parfaitement l'épouse de Cecil Gaines, (entre alcoolisme et déception), des guests comme Lenny Kravitz (que je n'ai pas reconnu sur le coup), et Mariah Carrey et Jane Fonda (qui ont toutes les deux des rôles minimes quand même), les présidents américains interprétés notamment par Robin Williams, John Cusak ou Alan Rickman (mais si, le professeur Rogue d'Harry Potter)...bref, un casting plutôt impressionnant et juste.

Le bonus ? Une très belle fin, sur fonds de discours présidentiels, et la perspective d'une rencontre entre la majordome noir et le premier président noir, qui nous fait prendre conscience du symbole qu'a été Barack Obama.

En bref ? Une plongée dans l'histoire américaine avec un grand Forest Withaker..pas un chef-d'oeuvre mais un bon film.