Journal de bord : Lost in Translation

Encore un très bon opus de Sofia Coppola, après Virgin Suicides en 1999 et Marie-Antoinette en 2006.  

Après l'Amérique et Versailles, c'est au Japon que se situe le décor de Lost in Translation ou l'histoire de deux américians un peu perdus (dans la ville et dans la vie) qui vont se retrouver au cours des jours et des nuits à Tockyo. Scarlett Johanson et Bill Murray sont impeccables (petite préférence pour Bill Murray, touchant en acteur un peu has been qui vient jouer une publicité pour du whisky).

Ce qui marque pendant les premiers 3/4 d'heure, c'est le désoeuvrement, la solitude qui devient oppressante dans cette immense ville de Tockyo, filmée du haut de l'hôtel. Le challenge est là : comment filmer l'ennui de manière non ennuyeuse ? Sofia Coppola y arrive, pour mapart, très bien car la complicité qui va se lier entre les deux personnages principaux prend progressivement le relais, avec des scènes poétiques et tendres : le karaoké (interprétations de Bryan Ferry et des Pretenders), l'hôpital, la visite à Kyoto. 

Et puis, Sofia Coppola sait toujours très bien selectionner les BO, ici aussi géniale, captant bien l'esprit du film, notamment la scène finale ("Just Like Honey", des Jesus and Mary Chains) qui apporte une dernière touche un brin mélancolique. 

On attend cette année Sofia Coppola avec The Bling Ring, tiré de l'histoire d'un gang de filles qui vers 2008, cambriolaient les maisons de célébrités à Los Angeles. 

La petite info en plus ? Giovanni Ribisi, qui joue le mari photographe de Scarlett Johansonn dans le film, était la voix off de Virgin Suicides. 

Fiche :

Titre : Lost in Translation

Année de sortie américaine : 2003

Réalisation et scénario : Sofia Coppola

(Sources : Allociné, Internet Movie Database)